Ombre
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 |  Sujet: Une attaque peut en cacher une autre { Monzarro Aerynn }  Jeu 12 Sep 2013 - 11:33 | |
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1776, l'année où j'arrive à Ora avec plein d'appréhensions. Pourquoi ? Disons que je suis originaire d'Aeris, et que ces deux villes n'entretiennent pas forcément des relations très amicales. Je ne dirais pas qu'ils ne sont pas comme les deux doigts de la main, car il y en a cinq. Mais on pourrait dire qu'ils ne sont pas comme… les deux mains des bras ? Quoique, mis à part pour les ambidextres, on privilégie l'une des deux, ce qui rend l'autre jalouse et peut entraîner des conflits… Finalement oui, Aeris et Ora peuvent être comparés à deux mains, selon un certain point de vu.
Je partais d'Aeris en cours de reconstruction, et je trouve une Ora à peu près dans le même état, avec des bâtiments rendus à la condition de simples gravats. Malgré ce paysage désolant, c'était plutôt une aubaine pour moi. Non pas qu'en tant qu'originaire d'Aeris, je me réjouisse du malheur d'Ora, non. Mais la nécessité de main-d'œuvre importait davantage que la provenance de cette aide. Ainsi, malgré la marque sur mon front indiquant clairement que je suis un criminel d'Aeris, soit un membre de cette ville doublé d'un mauvais bougre, on me demanda tout de suite de rapporter les planches de bois là-bas pour aider les charpentiers. Tout homme valide était recruté à la tâche.
Il y avait bien quelques regards méfiants de la part des personnes extérieurs, mais les ouvriers étaient bien contents d'avoir un travailleur supplémentaire. Le premier pas pour m'intégrer dans cette ville ? C'est ainsi que, moi qui n'étais pas accoutumé à des travaux pratiques, je me mis à me salir les mains et à me découvrir des muscles jusqu'alors inutilisés. Mais j'essayais tout de même de m'adapter au rythme des autres, je devais à tout prix gagner leur confiance si je voulais rester ici par la suite.
Voilà quelques heures que l'on travaille sous ce soleil de plomb. Mais au milieu des coups de marteau, des planches de bois que l'on fait tomber accidentellement, du souffle saccadé des ouvriers, j'entendis un bruit inhabituel. Je n'avais encore jamais rien entendu de tel. Puis, une ombre passa au-dessus de moi. Je levais donc les yeux vers le ciel, mais le soleil m'éblouissait de nouveau. Un nuage ? Sans doute. Mais le petit son que j'entends provient de là-haut. Puis, ce nuage n'avance pas à la même allure que les autres. Pourtant, je ne peux dire ce dont il s'agit, la lumière étant bien trop vive. Et les autres ouvriers ne semblaient rien entendre. Peut-être n'était-ce que mon imagination ?
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