Ombre
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Métier: Explorateur
 |  Sujet: D'une pierre deux coups {Métier}  Dim 10 Nov 2013 - 23:22 | |
| Je ne suis pas bien sûr… C'était il y a plusieurs années déjà. Est-ce encore là ? Au sentier des roches ? Ou m'étais trompé ? Avec le temps, les souvenirs deviennent plus flous. Ce serait bête d'avoir fait tout ce chemin pour rien. Cela remonta à l'époque de l'attaque d'Aeris, à l'époque de mon évasion, à l'époque de mon départ vers Ora.
Suite à l'assaut, il est naturel qu'il y ait quelques bouleversements, quelques changements. Et bien, en passant par le sentier des roches en fuyant la capitale, j'avais aperçu l'entrée d'une grotte partiellement dissimulée par d'autres rocs. Peut-être que la roche qui recouvrait le tout a été quelque peu décalé suite aux chocs de l'affrontement ? En tout cas, je ne me souvenais pas avoir déjà vu ça du temps où j'étais libre. Remarque, venant d'une famille de noble, je ne me promenais guère souvent dans ces sentiers. Je passais le plus clair de mon temps dans une bibliothèque, à l'intérieur des murs de la ville.
Finalement, après quelques heures passées à retrouver l'endroit concerné, j'avais pas perdu mon temps. J'usais de mon bâton comme levier pour décaler le rocher qui obstruait encore une partie de l'entrée. La roche alla glisser plus bas, cognant une autre de ses congénères. D'une pierre deux coups. Evidemment, j'avais pris soin de vérifier les alentours et d'être seul. Faut pas oublier que je suis une Ombre de Nocta à présent.
Comme attendu, cette caverne était enfouie dans la pénombre. La seule lumière étant celle provenant de l'entrée. Je dus donc attendre plusieurs secondes jusqu'à ce que mes yeux s'accoutument à la luminosité ambiante. L'environnement me rappelait mes années en prison… Que de nostalgie. Quoique, cette grotte semble plus confortable que ma cellule. Preuve en est le tapis recouvrant le sol un peu plus loin. Moi qui craignais rencontrer un ours ici, je relâchai légèrement mon emprise sur l'arme. Mais pas trop, au cas où il y avait des humains hostiles à mon intrusion. Cependant, à la couche de poussière sur le tapis, on pouvait aisément deviner qu'il n'y avait pas foule ici depuis des lustres.
J'avançais lentement mais sûrement à travers la pénombre. Est-ce la curiosité qui me pousse à avancer ? Un peu plus loin, les parois étaient recouvertes de toiles. Et dans un coin, je trouvais même un bureau. Pas de doute possible, on habitait là. Une chaire attira mon regard. Il y avait donc un auditoire ici. Mais qui était le chef ? Et pourquoi ce lieu de rendez-vous ?
En haut de ces marches en bois, je trouvais celui qui devait être le chef. Ou plutôt, celui qui fut le chef. En effet, il ne restait de lui qu'un squelette. Mais les os étaient habillés de tissus reluisants. Vu l'état de décomposition, la mort datait, mais il était également aisé côté financier. Je ne décelai aucune marque de fracture ayant pu conduire à cette mort. Peut-être que le rocher qui bloquait l'entrée les avait réduits à une lente agonie ?
Mais cela n'expliquait toujours pas la raison d'un tel foyer en ce lieu. Cependant, ce détail me fut renseigné par la présence d'un coffre tout au bout de la caverne, à moitié dissimulé sous un drap. Des voleurs ? Des brigands ? Des pirates ? Je n'en avais aucune idée, mais j'ouvris sans tarder le coffre, après avoir détruit le cadenas usé par le temps à l'aide d'un coup de bâton. De nombreux objets témoignaient de leur préciosité à travers leur brillance. Me trouvais dans la caverne des quarante voleurs ? Dans tous les cas, voilà un trésor qui plaira sans doute au Général. Ou tout du moins, si j'étais parvenu à le lui apporter.
En effet, j'avais perdu conscience pour une durée indéterminée. Une sacrée migraine m'indiqua que j'avais été assommé, et la pierre à mes côtés ne faisait qu'appuyer mon hypothèse. Mais il ne s'agissait pas d'un éboulis de la caverne, car le coffre avait disparu. On m'avait suivi ? Sans doute la curiosité et l'excitation avaient pris le pas sur ma prudence naturelle. Ca m'apprendra à ne pas faire suffisamment attention ! Mais au moins, l'individu eut la bonté de me remercier en me laissant l'une des nombreuses découvertes. Légère réjouissance : je ne rentrerai pas les mains vides. Mais quel est donc ce curieux artefact ?
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